Sources d’inspiration

 

Cette version parodique du quotidien new yorkais est l’oeuvre des Yes Men, spécialistes du canular politique. Un million d’exemplaires de ce pastiche ont été distribués mercredi dans les rues de New York. «La guerre en Irak est finie», «Bush inculpé de haute trahison» : voilà ce que les New Yorkais ont eu la surprise de lire dans un faux New York Times distribué gratuitement mercredi dans les rues de la «Big Apple». Cette édition pirate de 14 pages, éditée à un million d’exemplaires, est la réplique exacte du vrai quotidien, police de caractères et mise en page identiques. A une différence près : paru le 12 novembre, il est daté du 4 juillet 2009, jour de la prochaine fête nationale. Ce canard pastiche n’est pas le fruit de l’imagination débordante de la rédaction du prestigieux journal new yorkais, mais l’œuvre des «Yes Men» (Béni-oui-oui en français), des activistes du canular politique.

Les Yes men
Les Yes Men sont deux activistes du canular (Jacque Servin et Igor Vamos, connus sous les pseudonymes de Andy Bichlbaum et Mike Bonanno), qui dénoncent le libéralisme par la caricature.

Le 14 décembre 2009, en pleine Conférence de Copenhague, un faux communiqué de presse est diffusé via un site Internet imitant celui d’Environnement Canada. Il annonce un changement de cap de la politique canadienne à l’égard de la lutte aux gaz à effets de serre. On peut y visionner la vidéo d’une conférence de presse qui annonce une cible de réduction des émissions de 40 % d’ici 2020 par rapport au niveau de 1990. La position canadienne à ce moment est plutôt de 3 % pour la même période, et est décriée par les écologistes.

Le jour même, l’information est démentie par un autre site Internet similaire à celui d’Environnement Canada. Or, celui-ci est également un faux. Pour diffuser la nouvelle, un compte Twitter a été ouvert prétendument par le ministre de l’Environnement Jim Prentice. Un faux site web de la Conférence de Copenhague, un faux témoignage vidéo de félicitations de la part de l’Ouganda et un faux site web du Wall Street Journal ont également été créés pour corroborer la nouvelle.

L’annonce provoque la confusion dans la délégation canadienne et Dimitri Soudas, le porte-parole du premier-ministre canadien, accuse à tort l’écologiste Steven Guilbeault, présent sur les lieux, d’être à la source du canular. Plutôt que de tirer des leçons de tout cela, le gouvernement Canadien fait illégalement fermer les sites incriminés sans aucune décision de justice, en faisant pression sur le fournisseur d’accès à internet. Suite à une erreur, le Canada fait ainsi fermer 4500 sites appartenant au même bloc d’IP…

Les lanceurs d’alertes
L’expression lanceur d’alerte sert à désigner une personne ou un groupe qui découvre des éléments qu’il considère comme menaçants pour l’homme, pour la société ou l’environnement et qui décide de les porter à la connaissance d’instances officielles, d’associations ou de médias, parfois contre l’avis de sa hiérarchie. À la différence du délateur, le lanceur d’alerte n’est pas dans une logique d’accusation visant quelqu’un en particulier mais divulgue un état de fait, une menace dommageable pour le bien commun, l’intérêt public.

  • Suite à un appel au public de Normand Lester dans Le Devoir en 2005 intitulé Il faut aussi une enquête publique sur les magouilles référendaires, un fonctionnaire contacte Lester et lui remet une caisse contenant des documents incriminants sur Option Canada. Ces documents seront utilisés pour écrire Les secrets d’Option Canada. Le Vérificateur général du Canada, la GRC et le Directeur général des élections du Québec lanceront une enquête sur l’organisme.
  • Ma Chouette ou MaChouette est le nom de code du dénonciateur ou de la dénonciatrice encore anonyme du Scandale des commandites entourant le détournement de fonds publics destinés à une campagne de relations publiques menée par le gouvernement fédéral canadien visant à contrecarrer les actions du Parti Québécois en faveur de la souveraineté du Québec. Ma Chouette était une importante source d’information pour le journaliste Daniel Leblanc qui s’est engagé à protéger son anonymat.

La prise en charge de l’action
L’idée de base serait que dans leur façon de lutter, les acteurs soient eux-mêmes dans des logiques coopératives, ludiques, non-violentes… et arrêtent de mimer les logiques des autres…. Alinsky, lui-même travailleur social aux USA, dans les années 50/60, a imaginé et développé des actions avec cette logique. Nous vous proposons ci-après une fiche de lecture de son livre « Manuel de l’animateur social« , soit la version française de « Rules for radicals ».

Nouvel art de militer
Ils sont le visage de la contestation des années 2000.  Jeudi noir, déboulonneurs, brigade activiste des clowns, désobéissants, anonymous…, au-delà des formes traditionnelles que sont la grève ou la manifestation, une nouvelle génération de militants est apparue dans l’espace médiatique et agite régulièrement le cours de l’actualité. Chez eux, pas de chef, pas de violence, pas de longs discours théoriques, mais un goût prononcé pour l’humour et les mises en scènes spectaculaires, et un sens manifeste de la créativité dans l’action.

Internet, nouvel espace militant
L’arrivée d’Internet change la donne. Militer est devenu aussi simple que d’acheter un morceau de musique en ligne. Quelque chose à dire ? Il suffit d’un blog. Une raison de se rebeller ?Vite, une pétition sur le web, relayée sur twitter pour faire plus moderne. Un clic et pour peu que la cause rencontre un écho, l’opinion publique est mobilisée. Voilà qui change radicalement la donne.

Guide tactique
A travers le monde, les gens utilisent des tactiques innovatrices pour garantir la protection des droits de l’homme. Dans plusieurs cas, d’autres activistes des droits de l’homme pourraient bénéficier de ces expériences. Le réseau électronique, « New Tactics » (Nouvelles Tactiques), est une collection croissante de ces stratégies, décrit de façon à être utile et à servir de source d’inspiration a d’autres personnes qui peuvent les appliquer à leur propre situation et également les modifier ou les combiner de manières à former de nouvelles tactiques propre a eux.

L’e-activisme d’Amnistie Internationale
Retour aux sources et nouvelle étape technologique. C’est le sens du nouveau programme Isavelives.be qui vient de faire entrer Amnesty dans l’ère de l’e-Activisme tout en remettant les « individus en danger » au centre des actions. Le site Internet (www.isavelives.be) fédère toute une série de modes d’actions accessibles aux militants comme aux sympathisants.

Greenpeace
Greenpeace est un organisme de pression indépendant qui recourt de façon créative, mais toujours non-violente, à la confrontation pour exposer des problèmes environnementaux à l’échelle planétaire et astreindre les parties prenantes à prendre des résolutions essentielles pour un futur écologique et pacifique.

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