Comment fonctionne la lutte non-violente?

La lutte non-violente ne consiste pas à faire fondre le cœur de l’ennemi. Ce n’est pas comme cela qu’elle fonctionne. Elle implique plutôt l’emploi stratégique de moyens d’attaquer les racines du pouvoir. La lutte non-violente élimine la nécessité de menacer, de blesser ou de détruire physiquement les opposants, parce qu’elle parvient simplement à les contraindre et à les rendre impuissants, ce qui suffit largement.

Les techniques non-violentes de lutte s’appuient sur le refus de se laisser intimider. La violence perd ainsi son pouvoir de dicter l’obéissance. L’ingrédient principal des campagnes non-violentes réside donc dans cette formidable capacité qu’ont les humains de s’entêter, de se rebeller, de désobéir et de faire preuve de courage. La stratégie de l’action non-violente est la seule à pouvoir se mener de manière entièrement indépendante de la volonté et des méthodes que préfère l’oppresseur violent.

À certaines conditions, une répression violente à l’encontre d’une résistance non-violente devient si visiblement injuste qu’elle se retourne paradoxalement contre les autorités qui l’ont déclenchée. À condition que le mouvement s’y soit bien préparé, la violence répressive peut miner, voire désintégrer les appuis dont jouissaient ses auteurs.

Qui choisit le combat non-violent comprend la nécessité de gagner la sympathie de groupes qui, s’ils étaient placés devant une menace violente, se rangeraient définitivement dans le camp «ennemi». À bord du véhicule non-violent, on sait que le chemin le plus court, le plus stratégique vers la victoire est celui qui évite les détours de la barbarie et de la brutalité physique.

Pour poursuivre la lecture, cliquez ici

Pour revenir à l’intro sur la non-violence, cliquez ici.