C O M M U N I Q U É
Montréal, 20 septembre 2017 – Le réseau Cap sur l’indépendance (RCI), par la voix de son président-coordonnateur Me Maxime Laporte, annonce qu’il tiendra ce samedi 23 septembre, 13 heures devant le Consulat général d’Espagne à Montréal (1200, avenue McGill College), un rassemblement pacifique afin d’exprimer la solidarité du peuple québécois à l’égard du peuple catalan alors que le régime de Madrid tente d’empêcher la tenue du référendum sur l’autodétermination de la Catalogne, censé se tenir le 1er octobre prochain.
Monsieur Laporte a fait valoir : «Nos amis catalans vivent en ce moment même, des heures sombres.»
«Le régime Rajoy a entrepris de mâter la volonté du peuple catalan de voter librement sur son avenir politique le 1er octobre. Aujourd’hui même, 20 septembre, la Guàrdia civil, sous contrôle espagnol, a fait irruption dans des ministères et édifices gouvernementaux de la Generalitat. Dans ce qui a toutes les apparences d’un coup d’État, Madrid a décidé de suspendre l’Autonomie de la Catalogne en prenant par la force le contrôle de ses finances. Une douzaine de hauts-dirigeants catalans ont également été arrêtés.»
«J’invite donc tous les démocrates et tous les humanistes favorables au droit universel des peuples à disposer d’eux-mêmes, à se rassembler ce samedi pour envoyer un message clair aux tyrans qui sont à la tête de l’État espagnol et, en général, à tous les voleurs de référendums et autres lâches qui craignent la libre expression des Nations!»
Le Canada et la communauté internationale interpellés
«L’objectif immédiat de ce rassemblement pacifique, positif et amical est de faire pression sur nos dirigeants à Québec et à Ottawa afin qu’ils fassent valoir leurs engagements internationaux quant au droit des peuples à l’autodétermination, un principe inscrit notamment dans la Charte des Nations unies et dans les Pactes relatifs aux droits civils, politiques, sociaux et économiques. Ces instruments ont été ratifiés par Ottawa.»
«Certes, je ne me fais aucune illusion à l’égard des fédéraux, quand on se rappelle que les Dion et Chrétien sont déjà allés prononcer des conférences en Espagne pour révéler leurs trucs en matière d’enfermement de peuples… Manifestement, Madrid, qui a un lourd héritage en matière d’autoritarisme, n’avait pas besoin de leurs conseils.»
«Néanmoins, c’est l’heure de vérité pour Justin Trudeau. On verra s’il est, comme il le prétend, un humaniste attaché aux droits civils et politiques, « parce qu’on est en 201X », ou alors… s’il n’est qu’un Trudeau. On verra s’il est véritablement ouvert à toute la diversité des cultures en ce monde, à moins que cette prétendue ouverture ne soit, en réalité, fort sélective.»
«En 2017, la légitimité démocratique des revendications d’autodétermination ne peut plus être écartée du revers de la main. Les États abritant des nations minoritaires doivent comprendre et accepter sereinement qu’ils ne seront peut-être pas éternels, comme l’avait sagement envisagé le Royaume-Uni vis-à-vis de l’Écosse qui a tenu un référendum en 2014.»
«La paix dans le monde, la liberté des peuples et le principe de démocratie se révèlent moralement plus importants que l’unité politique du Canada ou l’indissolubilité constitutionnelle de l’Espagne…»
L’expérience historique québécoise
«Sans faire de parallèle direct entre nos deux réalités, la situation en Catalogne n’est pas sans nous rappeler certains épisodes de notre propre histoire, lesquels ont su forger dans le cœur des Québécois une sensibilité particulière vis-à-vis de tous les peuples du monde qui luttent pour exister politiquement. La solidarité qui en découle s’avère donc profonde.»
«Alors que le Dominion du Canada, successeur du régime colonial anglais, célèbre cette année son 150e anniversaire, Je me souviens. Répression des Patriotes ; écrasement des Métis de Louis Riel ; Crise d’octobre ; interventions violentes contre les manifestations anti-conscription ; imposition forcée d’une Constitution rapatriée sans notre accord ; retrait du droit de véto du Québec ; contrôle judiciaire et invalidation de nombreuses lois de notre Assemblée nationale par les tribunaux canadiens ; malversations et tricheries référendaires ; menace d’envoyer l’armée canadienne au Québec à la suite d’un OUI ; refus par Ottawa d’entrevoir toute négociation ; évocation de la partition du Québec en violation des principes de droit international relatifs à l’intégrité territoriale des États (uti possidetis)…»
«Si, au moins, ce n’étaient que de vieilles histoires… Or, il n’en est rien. Le combat pour notre droit à l’autodétermination, ici au Québec, est encore bien actuel. Sachant qu’Ottawa travaille en ce moment même à faire neutraliser par les tribunaux le statut juridique et les droits fondamentaux du peuple québécois à travers son appui à la contestation formulée par l’ultra-canadianiste Keith Henderson à l’encontre de notre Loi 99 sur les droits fondamentaux du Québec», a conclu monsieur Laporte.
Fondé en 2009, le réseau Cap sur l’indépendance rallie une vingtaine de mouvements citoyens dédiés à l’avancement du combat indépendantiste.
SOURCE : Réseau Cap sur l’indépendance
Pour renseignement et demande d’entrevue (Maxime Laporte) :
Claude Boisvert, SSJB communications : 438-931-2615, [email protected]