Communiqué de presse publié le 15 mars 2012 – Le réseau Cap sur l’indépendance (RCI), qui réunit plus de 25 groupes indépendantistes citoyens, dénonce le phénomène du «Québec bashing» qui sévit au Canada anglais et ses effets néfastes sur la réputation du Québec auprès des nouveaux arrivants.
Dévoilés par Benoît Dutrizac lors de son émission du 8 mars au 98,5 FM, les propos québécophobes tenus par un commis de dépanneur d’origine asiatique à Verdun en ont choqué plus d’un. Lors d’une conversation téléphonique avec une recherchiste qui cherchait seulement à être répondue en français, celui-ci est devenu colérique, qualifiant notamment les Québécois de «bénéficiaires d’aide sociale», de «fumeurs», d’«alcooliques» et de gens qui n’apportent rien à la société, alors que lui est un «Canadian». Samedi dernier, les Jeunes Patriotes du Québec (JPQ), un groupe membre du RCI, ont organisé une manifestation pacifique et sarcastique devant ce commerce.
En début de semaine, la chroniqueuse Lysiane Gagnon et la juriste Cathy Wong ont reproché aux JPQ et à monsieur Dutrizac de s’en être pris aux «immigrants les plus pauvres» qui travaillent dans les dépanneurs. Or, Laurence Beauchemin, co-porte-parole des Jeunes Patriotes du Québec (JPQ) a tenu à répliquer à ces critiques en précisant que la manifestation ne visait aucunement à blâmer les nouveaux arrivants mais plutôt à dénoncer le racisme et les préjugés dénigrants envers les Québécois qui sont régulièrement véhiculés. Les propos du commis de dépanneur ne font selon elle que refléter ces préjugés.
Jean-Philippe Décarie-Mathieu, également porte-parole des JPQ, a renchéri : « L’histoire du Canada est remplie d’exemples où on a tenté de faire passer les canadiens-français pour des bons à rien ou des xénophobes. D’ailleurs, on remarque souvent que les médias comme le National Post ou The Gazette continuent à perpétuer certains des préjugés anti-québécois. Le Canada se dit ouvert et tolérant, mais quand on est francophone, le mépris et les préjugés sont acceptés et encouragés. »
Selon Maxime Laporte, le nouveau coordonnateur du réseau Cap sur l’indépendance, qui appuie les démarches des JPQ, l’épisode du dépanneur de Verdun démontre que l’intégration des immigrants est difficile dans le contexte canadien. «L’assimilation des nouveaux arrivants à l’anglais a forcément un impact sur l’image qu’ils se font de la société québécoise. En devenant consommateurs de médias anglophones, ils construisent en bonne partie leur vision des Québécois en fonction du point de vue canadien-anglais, historiquement hostile à la loi 101 et à la reconnaissance du Québec français.»
Monsieur Laporte a conclu en affirmant : «Il va sans dire, seule l’indépendance permettrait au Peuple québécois de décider librement de toutes ses politiques en matière de langue et d’intégration des immigrants. Cela nous confèrerait par ailleurs un véritable élan de fierté et de dignité, dont nous prive actuellement notre statut de province et de nation annexée au Canada anglais. Il serait alors possible d’inclure tous les citoyens et de former une société québécoise véritablement inclusive et solidaire.»
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