Voici le mémoire déposé samedi dernier par monsieur Louis-Philippe Sauvé au nom des mouvements étudiants indépendantistes du RCI, lors de la consultation régionale de Montréal des États généraux sur la souveraineté (http://etats-generaux-quebec.org/). Ce court mémoire renvoie à la lettre ouverte publiée par ces mêmes mouvements au courant du mois de septembre dernier. L’idée générale de ce texte consiste à démontrer la nécessité que les jeunes et les étudiants se réapproprient la question nationale, et que celle-ci soit abordée dans les débats sur l’avenir de l’éducation postsecondaire au Québec.

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Ottawa et le conflit étudiant

L’éléphant rouge dans la classe dont personne ne parle

Mémoire court

présenté par les groupes étudiants membres du réseau Cap sur l’indépendance (RCI)

dans le cadre des États généraux sur la souveraineté

Montréal, le 20 octobre 2012

www.capsurlindependance.org
Ottawa et le conflit étudiant

L’éléphant rouge dans la classe dont personne ne parle

 

La loi 12 et la hausse des droits de scolarité étant maintenant abrogées après des mois de mobilisation étudiante et populaire, l’heure est au bilan et, croyons-nous, au réalignement du combat vers la question nationale. Certes, nous pouvons être fiers-ères de toute l’énergie déployée à désencrasser la démocratie québécoise. Mais, malgré les manifestations monstres, malgré l’ébullition politique ayant accompagné le « printemps québécois », une question subsiste : notre génération aura-t-elle réussi pour autant à semer les graines d’un changement durable et véritable vers un Québec plus juste et plus libre ?

 

Tel l’éléphant dans la pièce dont personne n’ose parler, une composante incontournable du système qui nous régit a été presque entièrement éludée tout au long du conflit étudiant : l’État fédéral. En effet, la responsabilité d’Ottawa et la question nationale n’ont à toutes fins pratiques jamais été abordées par les acteurs du printemps québécois, ceux-ci ayant préféré consacrer leurs efforts à combattre le gouvernement de Jean Charest, – non sans raison bien sûr.

 

Mais il semble nécessaire de rappeler que le Québec n’est encore qu’une province du Canada, et qu’à ce titre il ne jouit pas de toute la marge de manœuvre financière ni de tous les pouvoirs décisionnels d’un État, la majorité de ces pouvoirs nichant à Ottawa. Or, nous croyons qu’en bornant son combat, devenu social, aux limites provinciales, le mouvement étudiant a manqué sa chance d’ébranler réellement le statu quo en questionnant l’ensemble du système. Du moment qu’on fait du combat étudiant un combat social au sens large, comme l’ont voulu les associations étudiantes, on ne peut sérieusement ignorer, au Québec, l’enjeu national et constitutionnel ni les actions du gouvernement fédéral. Alors que les grands idéaux démocratiques et les thèmes de la république (la souveraineté populaire et le bien commun notamment) envahissaient les rues, pourquoi ne pas avoir réfléchi davantage à ce projet emballant que le peuple agisse par lui-même, justement; qu’il soit enfin maître de ses choix et de ses institutions, et non plus subordonné aux décisions d’un autre peuple ?

 

Chaque année, les contribuables québécois, après avoir rempli leurs deux déclarations d’impôts, petite opération administrative qui à elle seule coûte 800 millions de dollars en trop annuellement, transfèrent plus de 50 milliards de dollars au gouvernement d’Ottawa. Ce dernier les répartit en finançant des programmes et des institutions selon les priorités du Canada, qui bien souvent ne répondent en rien aux intérêts nationaux du Québec. Par exemple, les sommes investies par Ottawa pour l’achat d’un seul appareil F-35, soit 462 millions, suffiraient largement pour financer un réinvestissement substantiel en éducation postsecondaire au Québec. Et c’est sans parler des 490 milliards de dollars qu’investira le Canada dans le domaine militaire pour les deux prochaines décennies…

Comme province, le Québec est impuissant par rapport aux 800 millions de dollars par année qu’Ottawa ne transfère plus à Québec pour le financement des cégeps et universités depuis les années 90, somme suffisante pour financer la gratuité scolaire. Ce manque à gagner, que certains auraient voulu faire payer aux étudiants-es du Québec, est l’une des causes directes du conflit des derniers mois.

 

Alors qu’Ottawa s’immisce d’une multitude de façons en matière d’éducation postsecondaire, un champ de compétence exclusif du Québec, les politiques fédérales de soutien à la recherche scientifique favorisent systématiquement l’Ontario. Sur les 58 milliards investis par Ottawa de 1993 à 2007, 29 milliards, soit près de 60%, l’ont été en Ontario. Les Québécois ont fourni 12 milliards, mais n’ont reçu que neuf milliards $. Sur le plan des centres de recherche, 27 centres ont été créés du côté ontarien contre… zéro dans l’Outaouais québécois.

 

Au Québec, les universités anglophones, dont les étudiants se sont nettement moins mobilisés que ceux des autres universités, récoltent 72 des 302 Chaires de recherche du Canada, ce qui représente près de 24% du total, alors que les anglophones de langue maternelle au Québec ne forment qu’environ 8% de la population. Quant à la Fondation canadienne pour l’innovation, l’université McGill obtient à elle seule plus de 36.95% du financement. En fait, les établissements anglophones de niveau universitaire au Québec reçoivent 35,8% de l’ensemble des subventions fédérales, soit près de 4,4 fois le poids démographique de la population de langue maternelle anglaise au Québec, alors que les institutions francophones ne sont financées par le fédéral qu’à la hauteur de 0,7 fois le poids démographique de la population non-anglophone.

Par ailleurs, le sous-financement des universités francophones au Québec figure certainement parmi les causes de l’écart entre le taux de diplomation universitaire des jeunes francophones (22,5%) et celui des jeunes anglophones (32,3%). En réalité, au Québec, si les cégeps et universités francophones étaient équitablement financés en proportion de la population francophone, ceux-ci recevraient au bas mot 500 millions de dollars de plus par année.

Ce ne sont là que quelques exemples démontrant à quel point il est essentiel de sortir de l’enclos provincial pour élargir le débat à la question nationale, d’autant plus que le 4 septembre dernier, les partis souverainistes ont obtenu 38% des voix, sans compter que la CAQ a sans doute bénéficié d’une partie du vote indépendantiste. Enfin, c’est là un moyen de s’assurer que le combat des étudiants reste un combat actuel et vigoureux, et qu’il continue de mobiliser l’ensemble de la société civile.

 

Maxime Laporte, LL. B., étudiant à la maîtrise en science politique

Coordonnateur, réseau Cap sur l’indépendance (plus de 25 organismes indépendantistes)

Julien Bergeron, étudiant en droit

Président, Mouvement des étudiants souverainistes de l’UdeM (MÉSUM)

Mathieu Boucher, étudiant en philosophie

Président, Comité souverainiste de l’UQAM (COSUQAM)

Jean-François Veilleux, étudiant en enseignement

Association des étudiants souverainistes de l’UQTR (AES)

Sacha Thibault

Responsable, Rassemblement des mouvements indépendantistes collégiaux (RMIC)

Antonin Duchamp

Porte-parole, Association indépendantiste et culturelle québécoise du Cégep du Vieux Montréal (AICQCVM)

Maxime Poulin

Président, Comité souverainiste du cégep Maisonneuve

Mathieu Séguin-Gionest

Responsable, Comité pour l’indépendance nationale du cégep André-Laurendeau (CINCAL)

Charles Gill, professeur de littérature au collégial