par Denis Monière
en réponse à l’article de Robert Pelley dans La Presse
« Les Patriotes n’étaient pas souverainistes »

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Il est certes louable de s’intéresser à l’histoire à la condition de ne pas déformer les faits.  L’interprétation que vous donnez du mouvements des Patriotes est pour le moins contestable. Votre argument central consiste à dire que les Patriotes n’étaient pas indépendantistes parce qu’il y avait des anglophones dans leurs rangs, qui en l’occurrence étaient surtout des Irlandais, et parce qu’il y avait aussi un mouvement de revendication démocratique dans le Haut-Canada. En réalité,  il n’y a aucun lien lpgique entre ces faits.

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Contrairement à ce que vous pensez, le Parti patriote ne préconisait pas un nationalisme ethnique exclusif aux Canadiens. Il intégrait comme on dit aujourd’hui les nouveaux arrivants à la condition qu’ils partagent leurs idéaux démocratiques : l’appartenance à la nation canadienne était fondée sur des principes politiques et non sur l’origine ethnique. Mais la nation canadienne ne se confondait pas à l’ensemble des colonies britanniques. Elle était réservée à ceux qui habitaient le Bas-Canada. C’est après l’échec des rébellions sous l’Acte d’Union que la nation deviendra canadienne-français. La lutte pour l’indépendance n’est pas comme vous le pensez une « guerre de race » mais une lutte pour l’exercice de la liberté. Vous passez aussi sous silence que les Patriotes étaient solidaires des luttes pour l’indépendance en Irlande. Rien de plus normal alors que de trouver des Irlandais dans les rangs des Patriotes au Bas-Canada puisqu’ils avaient le même ennemi et partageaient le même rêve de liberté nationale.

C’est en raison des exactions et les blocages institutionnels pratiqués par l’élite coloniale essentiellement britannique que le parti patriote en viendra à préconiser l’indépendance. Ils réclamaient des réformes démocratiques dont le gouvernement responsable qui donnait le pouvoir à la majorité du peuple. L’application de ce principe aurait signifié que le peuple exerce sa souveraineté en choisissant les dirigeants politiques, voilà pourquoi on peut dire dans le langage d’aujourd’hui que les Patriotes étaient souverainistes. Vous oubliez aussi que les Patriotes se définissaient comme des républicains ce qui était incompatible avec le régime monarchique colonial. C’est pour ne pas perdre le contrôle sur la colonie que les marchands anglais et l’administration coloniale ont refusé d’accorder les libertés démocratiques et suspendus l’Assemblée législative en 1836. L’indépendance était une conséquence inéluctable de la reconnaissance du gouvernement responsable. Ce principe ne sera reconnu que lorsque les Canadiens français seront mis en minorité sur le plan politique avec l’imposition de l’acte d’union car alors la métropole ne risquait plus de perdre le contrôle de sa colonie.

Vous qualifiez de mystérieuse la fuite de Papineau aux États-Unis. Là encore vous oubliez quelques faits. D’abord un mandat d’arrêt avait été lancé contre lui, il aurait été stupide pour le chef du parti de rester sur place et de se faire arrêter. Rien de plus normal que ce fut Wolfred Nelson qui dirigea les patriotes à St Denis puisqu’il y résidait et possédait une distillerie. Et c’est ce même Wolfred Nelson qui conseilla à Papineau de se mettre à l’abri aux États-Unis pour continuer la lutte et surtout pour convaincre les autorités américaines de venir en aide aux patriotes. Nul autre que lui ne pouvait remplir cette mission.

Je vous encourage à approfondir vos connaissances historiques.